Peintre

Hans Hartung

ALLEMAGNE / FRANCELeipzig, 1904 - Antibes, 1989

Hans Hartung évolue dans une milieu bourgeois avec un père médecin et une mère qui l’initie à la musique.

Fasciné par le ciel, il l’observe et l’immortalise grâce à un télescope et un appareil photo qui sont ses propres fabrications.

C’est entre 1922 et 1931 que naît l’abstraction. Hans Hartung est un des premiers artistes à expérimenter à l’encre ou à l’aquarelle des productions artistiques atypiques faites de taches aléatoires.

En 1924, le bac en poche, il se forme à l’Académie des Arts Graphiques à Leipzig, puis aux Beaux-Arts de Dresde, à l’Académie d’André Lhote à Paris et aux Beaux-Arts de Munich.Il est influencé par Rembrandt, Goya et les expressionnistes allemands.

Il épouse Anna-Eva Bergman en 1929 avec laquelle il se séparera quelques années plus tard pour l’épouser à nouveau en 1957.

La montée des fascismes le fait s’exiler à Paris en 1935 où il fréquente Jean Hélion, Alexander Calder et les époux Delaunay.

L’artiste, Eugène Gallatin, à la fois marchand d’art et grand collectionneur lui achète ses oeuvres.

A l’aube de la guerre, Hans Hartung refuse de servir le drapeau allemand et rejoint la Légion étrangère plusieurs fois pour échapper aux Allemands.Il participe à la bataille des Vosges et subit une amputation de la jambe droite.

En 1947, il acquière la nationalité française.

Les années après-guerre qui l’ont beaucoup éprouvé lui permettent de « reconnecter les circuits détruits ». Il est encensé par la critique qui le qualifie de maître de l’abstraction lyrique.

Sa peinture est une gestuelle spontanée qui le place en pionnier de l’abstraction informelle. Hans Hartung est invité partout dans le monde, notamment aux États-Unis et au Japon.

C’est dans les années 1970 qu’il conçoit l’actuelle fondation (ouverture en 1984) sous forme de villa-atelier à Antibes où l’artiste s’installe jusqu’à la fin de ses jours. Ce lieu exceptionnel où il reçoit beaucoup avec son épouse, oeuvre au service de sa postérité. C’est lui-même qui organise ses archives, publie ses mémoires avec son ouvrage « Autoportrait »: Il prépare pour ainsi dire son avenir post-mortem.

C’est dans les années 80 que ses compositions sont le plus marquées par un certain vitalisme, une forme d’énergie régénératrice et d’effusion exubérante qui contraste avec sa solitude puisqu’Anna-Eva Bergman meurt en 1987. Deux ans plus tard, c’est l’année de sa mort qui sera marquée par sa promotion en tant que Grand Officier de la Légion d’Honneur et l’achèvement de sa dernière toile juste après la chute du mur de Berlin.